Une rose blanche est-elle vraiment une rose? |
En arrivant en France, à Montpellier, je n'ai pas vécu exclusivement dans une sorte de communauté Gabonaise comme c'est souvent le cas pour les étudiants Gabonais à l'étranger. J'ai eu des amis Africains, Européens, Américains... Bref, je n'ai pas vécu en autarcie. Ma manière de concevoir les gens, les choses et la vie en général a été influencée par ce bain de cultures diverses et cela a contribué, je l'espère, à mon ouverture d'esprit.
Je me suis donc souvent vue étiqueter de "White", de "Bounty" par des personnes (et disons-le, des compatriotes) ayant une vision assez étriquée de la vie.
Au début j'en riais, puis le rire a fait place à l'agacement sous l'assaut répété de ces attributs pour le moins injustifiés sinon complètement bêtes (je n'ai pas d'autre mot). Puis, l'indifférence a succédé à l'agacement...
Je pense avoir eu la chance de sortir de mon petit pays pour voir ce qui se passe ailleurs dans le but simple, et je dirais même simpliste, de tirer avantage du choc culturel. D'une part, prendre le bon et laisser le "moins bon" de la culture de pays d'accueil. D'autre part, affirmer sa propre culture sans en nier les tares.
Je ne pense pas avoir à rougir (eheh je suis Noire) en face d'un compatriote si l'envie de me poser dans un parc avec mon roman m'effleure l'esprit. Oui, pour des choses aussi simples et banales, on arrive à me dire que je suis "trop comme une White hein!". Lire dans un parc serait donc l'apanage des Blancs? Bon...
Maintenant, je n'argumente plus, tu veux me prendre pour une White? Ok je suis une White et fais ce que tu veux de cette information.
Pour certains, l'émergence devrait commencer dans les mentalités...