"Originaire des Philippines, Zita Cabais-Obra a travaillé pendant des années comme esclave pour une riche famille française à Paris. Aujourd'hui elle est libre et a créé la page Facebook et l'association ASF ASOSASYON afin d'aider les victimes d'esclavage en France et de leur donner des conseils juridiques." C'est le résumé d'une vidéo regardée sur le site de Arte.
Nous sommes en 2020 et l'esclavage est toujours d'actualité, pas si loin de chez nous, en France, dans notre immeuble parfois. On l'appelle "esclavage moderne" mais il n'a rien de moderne. Les chaînes ont juste pris une autre forme.
Dans les années 60 Sembène Ousmane l'a mis à l'écran dans le film La Noire de..., le premier long métrage réalisé par un cinéaste Africain.
Le Film La Noire de... de Sembène Ousmane: Synopsis
Genre: Drame
Sortie: 1966
Réalisateur: Sembène Ousmane
Acteurs Principaux: Mbissine Thérèse Diop, Anne-Marie Jelinek, Robert Fontaine
Diouana, une jeune bonne sénégalaise suit ses patrons français retournant dans leur pays, à Antibes. Le plaisir de la découverte de ce nouveau monde se transforme vite en déconvenue profonde.
Le Film La Noire de... de Sembène Ousmane: Ma revue
Après le film Faat Kiné, je me suis lancée dans la série des films de Sembène Ousmane, dans la limite du possible bien sûr. En effet, en cherchant, plusieurs films sont en VO sans sous-titres (j'ai envie de dire, comme beaucoup de films Sénégalais).
J'ai regardé le film partagée entre la rage et le dégoût. Pour me calmer, j'ai essayé tout le long de me rappeler que le film se déroule dans les années 60. Mais ce mantra ne m'a pas calmée le moins du monde parce que les répliques et clichés racistes n'ont pas beaucoup changé de ce que j'entends et que je lis encore aujourd'hui, dans les médias ou sur les réseaux sociaux, le nègre/négresse" en moins #OnNePeutPlusRienDire.
En arrivant, Diouana pensait enfin pouvoir vivre la vie qu'elle n'aurait jamais espérée dans ses plus beaux rêves.
Quand sa patronne, Madame, lui fait faire le tour de l'appartement et lui présente "la vue sur la Côte d'Azur", elle ignore alors que c'est la seule chose (avec l'épicier du quartier) qu'elle verrait de la France.
Combien de rêves de vie meilleure détruits par des personnes qui n'ont plus rien d'humain ?
Je tiens à relever le culot de ceux qui traitent leurs employés/esclaves de fainéants alors que ces derniers triment du matin au soir.
Il y a aussi beaucoup à dire sur la vie des expatriés Français.
Deux mots me viennent à l'esprit à la fin de ce film: Drame et Dignité.
Bon visionnage.
Besos !
#YourBestAuntie
Merci infiniment pour le partage du film!!!
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