Je n'ai jamais vraiment visité l'Est de la France. J'ai décidé de remédier à cette situation (pas si grave que ça, n'abusons pas). J'ai donc vu Nancy le temps d'un week-end.
Je dis "vu" et non "visité" parce que je n'ai pas fait ma touriste, reflex et selfie stick en main devant les monuments de la ville. Je me réserve une autre occasion de le faire.
J'ai donc vu Nancy. Une petite ville dont on a très vite fait le tour (cette manière très Parisienne de jauger les autres villes du monde) mais tout à fait charmante, notamment Le Vieux Nancy au centre ville avec sa célèbre place Stanislas (ou Stan pour les intimes).
Le samedi a commencé doucement par un repas cuisiné avec l'assistance de mon ami JC. Poulet yassa, riz blanc et plantain frit. Un classique. Repas expédié devant un documentaire Netflix sur la vie de Quincy Jones.
Ce documentaire a été une belle introduction à la suite du programme qui s'est poursuivi par une expo photo en fin de journée qui se déroulait en parallèle du festival Nancy Jazz Pulsations. L'expo s'appelle Jazz au verger de Philippe Leher à la Maison du Grand Verger qui se tient dans une magnifique maison d'hôtes avec un jardin très calme et vert. L'expo Philippe Leher met en scène les meilleurs clichés du photographe au Nancy Jazz Pulsations, de Maceo Parker à Ibrahim Malouf en passant par China Moses. J'ai eu un coup de coeur pour certains tirages en Noir et Blanc que je vois bien suspendus dans mon appartement. Mais l'exposition a tellement eu de succès que tous les tirages exposés sont réservés.
Prochaine étape de la soirée: une balade aux Jardins Éphémères de la place Stanislas avant d'aller au concert du soir au festival Nancy Jazz Pulsations. Le thème du moment était le Japon dans un ensemble de sculptures, de végétations et de lumières judicieusement placées. On s'est juste assis pour profiter du moment et regarder les enfants courir, les amoureux s'embrasser et les gens se prendre en photos dans le décor.
Place au concert. Coup de coeur pour le groupe Delgrès, un trio de blues créole dont le nom est un hommage à Louis Delgrès, figure incontournable de la lutte contre l'esclavage dans les Antilles françaises (je vous laisse faire des recherches sur l'histoire de ce personnage historique originaire de la Guadeloupe). La chanson Séré mwen pli fo, les derniers instants d'un couple que la mort ou la guerre va séparer, m'a particulièrement touchée.
Place ensuite à Lisa Simone, la fille de Nina Simone (elle revendique cet héritage), qui nous à envoyé du bon gros lourd tant sur l'énergie positive sur scène que sur la qualité de la prestation. Sa voix tantôt puissante tantôt douce a rythmé la soirée accompagnée de ses très bons musiciens. J'ai été un peu fatiguée d'être restée 3 heures debout mais la soirée fut juste parfaite.
Le lendemain est beaucoup plus calme. Un brunch à la brasserie historique de Nancy, L'Excelsior, une grande salle avec de belles moulures et de jolies lumières. Le brunch est correct et l'assiette de charcuterie (pour moi) est de bonne qualité.
La journée s'est terminée doucement entre sieste, match de basket et cinéma. Nancy me semble être une jolie petite ville, une sorte de village qui a grossi un peu par la force des choses. Elle m'a un peu fait penser, dans un autre style architectural, à Nîmes à l'époque où je suis arrivée en France. Le genre de ville où on peut croiser et recroiser les gens tout au long de l'année et leur sourire parce qu'on fréquente les mêmes lieux, les mêmes restaurants, la même salle de cinéma.
Verdict: Nancy, je reviendrai.
Besos!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire