Ferdinand ALLOGHO-OKE
"Biboubouah" est un mot bien populaire dans le lexique quotidien fang. Il désigne toute action, toute nouvelle, toute entreprise étonnante, surprenante... en un mot insolite.
A cet enfant qui réveille sa grand-mère et pleure la nuit dans une cabane perdue de la forêt pour réclamer un yaourt "glacé", nous disons qu'il fait un "éboubouah"...
D'un coin du pays où s'abattent à un rythme soutenu calamités naturelles et épidémies, nous dirons que c'est une zone prolifique en "biboubouah".
Cristallisé en ouvrage, ces "biboubouah" ne sont autre qu'un mince chapelet de chroniques contemporaines authentiques."
Ferdinand ALLOGHO est né au Gabon en 1953. Après ses études il rentre à l'Ecole Normale Supérieure de Libreville. "Biboubouah" est son premier roman.
Le livre est tellement bien que je ne veux pas trop vous spoiler. Allez l'acheter et lisez-le absolument !
Mon avis
Le livre est tellement bien que je ne veux pas trop vous spoiler. Allez l'acheter et lisez-le absolument !
Dans ce roman, je me suis replongée dans le Gabon que je connais: simple mais riche en anecdotes croustillantes ancrées dans nos us et coutumes.
Je me suis revue à écouter les histoires des sages assis autour du feu au village. J'ai retrouvé les expressions imagées de ma langue fang. Un vrai plaisir et beaucoup de fous rires. Je ne veux pas vous gâcher l'intrigue en faisant une revue complète mais sachez que je suis à la recherche de tous les livres de Ferdinand Allogho-Oké, notamment Vitriol Bantu.
"Le décès dans un village Ntoumou n'est pas seulement un moment de compassion, de tristesse et d'abattement moral mais aussi et surtout une opportunité dorée de boire et de manger des "choses"
"Des familles entières s'étaient déplacées depuis des marmots aux ventres bedonnants d'ascaris jusqu'aux vieillards à la mastication continuelle, en passant par les femmes. Ces dernières ont cette manie de venir allumer leurs pleurs juste à l'orée du village affligé alors que, durant le déplacement, tout tournait à la plaisanterie et aux éclats de rire."
Acheter ici: Biboubouah: Chroniques équatoriales - Bourrasque sur Mitzic
A lire aussi: Habiter la frontière de Leonora Miano
Extraits
"Le décès dans un village Ntoumou n'est pas seulement un moment de compassion, de tristesse et d'abattement moral mais aussi et surtout une opportunité dorée de boire et de manger des "choses"
"Des familles entières s'étaient déplacées depuis des marmots aux ventres bedonnants d'ascaris jusqu'aux vieillards à la mastication continuelle, en passant par les femmes. Ces dernières ont cette manie de venir allumer leurs pleurs juste à l'orée du village affligé alors que, durant le déplacement, tout tournait à la plaisanterie et aux éclats de rire."
Acheter ici: Biboubouah: Chroniques équatoriales - Bourrasque sur Mitzic
A lire aussi: Habiter la frontière de Leonora Miano
*Afro Mango*
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