J'arrive un peu tard au ciné et le seul film que je n'ai pas vu dans la liste des 3 choix est "Warrior". Je n'ai même pas lu le synopsis. Et alors? J'y vais m'en fout, je paie 19€ par mois!
Ce n'est pas un film "coucou les papillons bleus!" . Rien qu'au titre, vous l'aurez compris.
Il n'y a pas vraiment de héros:
> Le père: Ancien Alcoolique en désintox depuis 1000 jours, il battait sa femme. La femme qui a fini par s'enfuir avec Tommy le plus jeune frère. Une vraie loque qui essaie de reconquérir le coeur de ses 2 fils.
> Tommy: Le fils impoli qui insulte son père et son grand frère. Une brute. Déserteur de l'armée US (autant dire le petit-fils du diable quoi!).
> Brendan: Le fils aîné. Le gentil. Prof de physique-chimie criblé de dettes pour financer l'opération de sa fille. Pour sauver sa maison des huissiers, il participe à des tournois d'arts martiaux mixtes à l'insu de sa femme.
Bon en gros, un film de gros balèzes qui veulent se battre. Mais pas que. Un film quelque peu réaliste sur la complexité des relations familiales. Les 2 frères nourrissent des rancoeurs l'un envers l'autre. Les 2 frères crachent sur leur père.
Comme dans les classiques de Van Damme, il y a 1 tournoi avec une brute épaisse invaincue depuis 300 ans. Bien évidemment, l'armoire à glace est corrigée par celui sur lequel on ne misait même pas un pet de rat! Et si la vie était aussi belle en vrai? Mais le plus poignant (j'ai failli pleurer han) c'est le combat final entre les 2 frères.
Tommy se bat pour sa famille avec le zèle du désespoir.
Brendan se bat pour subvenir aux besoins de son frère d'armes mort au combat.
Brendan aime son frère et veut la réconciliation.
Tommy compte bien remporter le prix, quitte à tuer son frère.
La brutalité des coups, les regards échangés, la rage, les larmes... un combat fratricide.
A la fin, on ne sait toujours pas s'ils se réconcilient avec leur père mais c'est aussi ça la réalité. Tout n'est pas rose et blanc dans une famille. On déteste sa soeur (cette @*^%!) en clamant tout haut qu'on la découperait bien en petits morceaux que l'on jetterait aux pourceaux. Les blessures peuvent être très profondes et purulentes au point de cautériser complètement la part d'amour fraternel que les parents pensent inné.
Au milieu de ce chaos, reste-t-il une place dans notre coeur pour le pardon?
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